la vision d’entreprise à travers l’histoire de la ruée vers l’or

En 1848, une découverte accidentelle en Californie va offrir, à tout un chacun pour la première fois de l’histoire, une chance de s’enrichir grâce à l’or.

Cette histoire ne vous est sûrement pas indifférente ; il s’agit en effet de l’histoire de la ruée vers l’or aux Etats Unis au 19e siècle, dans cette zone qui deviendra plus tard la référence mondiale de l’écosystème de l’innovation avec l’avènement de la Silicon Valley.

Mais savez-vous l’histoire réelle de la ruée vers l’or, et ce qui s’est vraiment passé ?

Parcourons-la ensemble et vous découvrirez à travers elle ce qu’est la vision d’une entreprise et l’importance d’adapter cette vision aux changements de son environnement.

L’histoire commence en 1839 avec John Sutter, un Suisse-Allemand qui vint s’installer en Californie dans le but de fonder un empire agricole. Dix ans plus tard, il possède déjà 12 000 têtes de bétail et emploie 150 personnes. Son domaine agricole, bâtit sur une concession de 20 000 hectares comprend également un atelier de tissage, une distillerie, un moulin et une tannerie. Sutter, à 44 ans, est alors un des hommes les plus riches de Californie.

Pour développer sa minoterie, il lui vint l’idée de construire une scierie. Il embauche un dénommé James Marshall qui s’avèrera être celui qui découvrira de l’or sur le domaine de Sutter. L’histoire indique que lorsque Marshall fit le rapport de sa découverte à Sutter, ce dernier ordonna à son employé de tenir sa langue, ne voulant surement pas que son empire agricole soit délaissé au profit de l’or. Belle erreur ! Sutter avait une vision et il s’y tenait, mais pouvait-il empêcher que cette découverte ne devienne un secret de polichinelle ? Pouvait-il garantir que son business vivrait sur un plus long terme quand une nouvelle pareille fait éruption ?

En effet, Marshall n’a pas su garder le secret et l’information arriva jusqu’à un certain Samuel Brannan, tenancier d’une épicerie, qui se servit de cette information pour développer un business si rentable qu’il en devint en quelque mois seulement l’homme le plus puissant de l’Ouest Américain, son magasin lui rapportant 2 000 000 de dollars actuels par mois.

Que retenir de cette histoire ?

Sutter avait une vision, celle d’un empire agricole et il réussit dans cette voie. Avoir une vision est capital pour la réussite d’un projet. Ce dernier quitta même son pays d’Europe pour venir s’installer en californie à une période où cet état est une région isolée et très peu peuplée dont les Etat unis et le Mexique se disputeront la propriété, montrant ainsi que la vision doit mener à quitter sa zone de confort et à tomber même dans l’inconnu. Si nous voulons faire de grandes choses, nous ne pouvons pas rester dans ce que nous trouvons logique ou facile à faire.

Par ailleurs, Sutter n’a pas laissé évoluer sa vision pour tirer parti des opportunités qui naissaient dans son environnement. Il est demeuré sur sa vision initiale, bien que le terrain lui ai été accessible en premier. Il n’a pas vu plus grand et la suite est connue ; à la fin de sa vie, il est ruiné, n’ayant pas pu contenir sur son domaine l’assaut des chercheurs d’or qui venaient de toute l’Amérique et même depuis la Chine.

Quand on a une vision, face à toute opportunité, il faut se demander si cette opportunité peut nous faire aller plus loin que ce que nous pensions possible. L’exemple contemporain que nous pouvons relever, reste encore le passage aux smartphones qui a vu le déclin de grandes compagnies telles que NOKIA au profit de SAMSUNG, APPLE.

L’histoire de la ruée vers lors est un exemple parfait de la nécessité de définir une vision claire pour son entreprise et de savoir l’adapter aux opportunités de son environnement.